Marie-Josèphe Peyraud est née et scolarisée à Froges. A l’époque l’école était dans la mairie. l’école de filles était à la place de la Bibliothèque et l’école des garçons était l’actuelle salle des mariages.
Ses parents étaient agriculteurs et elle participait aux travaux des champs. A l’époque il y avait des vaches à la place des tracteurs et il y avait beaucoup de travail. En 1950 la secrétaire de Mairie ne pouvait pas prendre de congés.
Il n’y avait pas de machine à écrire et la personne qui s’occupait des écritures était débordée de travail. La secrétaire était donc venue la voir pour lui proposer de travailler à la Mairie.
A cette époque, une machine à écrire avait été achetée pour elle.
Il n’y avait même pas d’effaceur donc il fallait éviter de faire des fautes. La Mairie était chauffée au poêle à bois mais il faisait froid.
Elle a appris son métier sur le tas. Elle est restée 41 ans en Mairie. Elle a un grand savoir, c’est elle qui nous apprend que «Froges»
veut dire les «fagots».
Elle nous présente des éléments qui nous étaient inconnus et qui nous aident à remonter l’histoire de notre commune. Elle nous parle de la construction de l’église: à une époque les enfants du catéchisme venaient en Mairie pour copier les délibérations et l’on peut voir d’après celles-ci comment s’est construite notre belle église.
Elle nous explique comment a été construite la 1ère caserne des pompiers de Froges et Champ-près-Froges (bâtiment toujours existant à Champ-près-Froges, la superette). Au fond de cette petite bâtisse il y avait un petit réduit qui servait de prison; aujourd’hui tout ceci sert de dépôt au magasin actuel.
Il y avait sur Reverchat et sur Champ-près-Froges des malfrats qui s’amusaient à provoquer des incendies à cette époque là; c’est pour cela que les deux communes ont travaillé ensemble pour créer ce que l’on appelle aujourd’hui un «centre de secours».
En 1868, les Frogiens cultivaient le chanvre; ils devaient le faire «rouir» (tremper). De chaque côté de l’entrée de l’avenue Joliot Curie il y avait des routoirs (trous où l’on faisait tremper le chanvre). Majo me dit qu’à cette époque, un de ses aïeul tissait le chanvre à Froges.
Il fut un temps où il y a eu un tramway reliant Froges à Grenoble et vice-versa. Le garage était derrière la Poste.
Elle trouve qu’aujourd’hui la vie est moins dure, il y a un confort de vie qui s’est installé. Elle souhaite qu’il ait un espace santé sur Froges.