Né dans le Doubs où il a vécu jusqu’à la fin de la guerre. Il avait 23 ans et il n’y avait plus de travail. Il était également un athlète de niveau international et a habité Paris. Il a travaillé dans les usines de
Pechiney à Faremoutiers en Seine-et-Marne où il a appris à fabriquer le duralumin. Etant un grand sportif, son patron lui a demandéde s’occuper des élèves, tant sur le plan sportif que professionnel; Mais il a préféré apprendre ce qu’était la fabrication de l’aluminium. Lors d’un stage, il a fait des observations qui ont permis d’améliorer l’activité de l’atelier. Ceci a interpellé le directeur de l’époque, M. Parrot qui, par la suite est devenu directeur chez Coquillard. Ce dernier était venu, accompagné de sa secrétaire, d’un ingénieur électricien, d’un interprète anglais et de M. Vernier l’agent de production.Marié depuis 1947, il s'est installé avec son épouse à Froges où ses quatre enfants ont été scolarisés. Logés à Crolles environ un an, puis dans la construction ouvrière, à Tencin, il a vécu 4 ans dans les cités HLM. Les employés de Coquillard devaient habiter dans les alentours car à l’époque les ouvriers devaient venir à pied ou à vélo. En 1954 se sont créés des lotissements et pavillons «Jean Prouvé», qui avaient une spécificité: une partie de la façade était en aluminium, ce qui, réfléchissant le soleil, permettait de garder la fraîcheur à l’intérieur l’été.Il a travaillé toute sa vie à Coquillard, il a gravit les échelons, et a acquis des brevets, il est même allé en Russie pour en vendre. Des américains ont sollicité 3 ingénieurs de chez Coquillard afin de perfectionner leurs machines, mais ces ingénieurs n’ont pu se rendre aux Etats-Unis. Son patron l’a donc choisi et nommé ingénieur du laminage alors qu’il était chef d’atelier. Il n’avait qu’un CAP fraiseur et un BEP mais il avait toutes les connaissances de la fabrication des machines fabriquant l’aluminium. Il est parti 3 mois et a vécu mai 1968 à Froges. A ce moment là, il connaissait un commercial allemand qui lui racontait que les paysans ne pouvaient plus vendre leurs yaourts qui devaient être mis dans des pots recouverts d’une capsule d’aluminium pour être vendus. Monsieur Vernier a demandé l’accord à son patron pour fabriquer des feuilles d’aluminium dimensionnées aux coupelles des yaourts pour que les paysans puissent vivre et continuer à vendre leur lait.Il est partià laretraite à 60 ans et en a profité pour faire le 1er plan de Froges en 1984. Il a vu naître le Bois Chalimbaud. Mr Vernier trouve que l’on vit bien sur Froges, et que la beauté de notre commune "c’est leParadis". Par rapport aux grandes villes, Froges reste un villagecalme. Il regrette la fermeture des usines, il voudrait qu’il y ait du travail performant sur Froges afin que la ville ait de l’argent pour reprendre de l’ampleur.
M. Vernier marche beaucoup. Il dit qu’il a de la chance d’avoir trouvé un petit groupe de personnes pour partager son activité physique au moins deux fois par semaine. Il est très heureux de bénéficier du portage des repas. C’est grâce à M. Vernier que vous pouvez retrouver une page de notre histoire sur le laminage,
ainsi que «sa machine», un laminoir C3 qui se trouve désormais sur le CD 523, devant l’entreprise Alcan,
(ex usine coquillard).